Le loup-garou La mutation La hiérarchie

« Le plus dérangeant dans le fait d'être un loup ?
Les puces, on ne s'y habitue pas. »

1. LE LOUP-GAROU

Pour certains, il ne s’agit que d’un mythe. Une histoire que les enfants se racontent autour d’un feu de camp. Pour d’autres, c’est un cauchemar, ou alors un rêve, un idéal à atteindre. Puis il y a ceux pour qui c’est une réalité quotidienne ; soit parce qu’ils sont nés ainsi, soit parce qu’ils le sont devenus.

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, il n’existe pas d’hommes mi-loups, mi-humains ; comme une sorte de sirène ; tout comme il n’existe pas de loups bipèdes, étrangement humains, mais perdant toute conscience de son humanité (quoique, nous pourrions revenir là-dessus). En réalité, il n’existe qu’une sorte de loup-garou, comme il n’existe qu’une sorte d’humain. Tous ont les mêmes caractéristiques globales et la même façon de muter, mais la culture, la hiérarchie, le nom des rangs, ou encore la religion, diffèrent d’un pays à un autre.

Le loup-garou est un humanoïde doué d’une capacité à changer son corps, son squelette, toute sa structure corporelle, en une autre. Ainsi, il peut passer d’un corps lupin, similaire en tout point (ou presque) à celui de l’animal, à un corps humain (là encore, similaire ou presque à un corps humain lambda). Cette faculté de transformation est la signature d’un loup-garou. Une signature qu’il peut obtenir de trois manières différentes.

A. Être né-loup.
La première façon d’être un loup-garou est similaire à la manière d’être un humain : la naissance.
Ce sont des humanoïdes qui, dès la naissance, présentent dans leur potentiel génétique la faculté de se transformer en loup (ou en humain). Ainsi, un jour ou l’autre, ils se transformeront. Ils développeront, façonneront et entraîneront cette capacité à changer de corps, pour que ça devienne plus que naturel, pour que ça devienne habituel.

On les appelle les nés-loups, puisqu’ils doivent leurs caractéristiques à leur naissance, à leur potentiel génétique originel, transmis par leurs deux parents.

Les nés-loups sont ceux qui, sans grande surprise, ont le plus de facilité avec leur transformation. Habitués, dès le plus jeune âge, à changer de corps, ils savent ce qui les attend, espèrent que ça arrivera vite et jouent, sous les deux formes, toute leur vie durant. Ils grandissent au sein des leurs et, ainsi, ne découvrent jamais par inadvertance (ou alors de façon très rare), leur véritable nature. Pour eux, être un loup-garou est aussi naturel qu’être un humain. Cela fait partie d’eux, de leur identité.

Évidemment, naître loup-garou donne certains avantages. De tous les loup-garous, ils sont les plus endurants, les plus rapides, mais aussi les plus fiers de leur héritage. Ils guérissent également plus vite et possèdent un métabolisme qui fait que les drogues ou l’alcool ont peu d’effets (voire aucun) sur eux. Leur première mutation est la plus douloureuse de toute leur existence. Bien que ça puisse être extrêmement traumatisant, tous voient cette étape comme un rite de passage obligatoire, un passage dans la vie adulte. Ainsi chaque meute fête dignement la première mutation de leurs petits car il n’est malheureusement pas rare que certains nés-loups, mal préparés ou trop faibles, meurent. Il est vrai que la technologie et l’amélioration du mode de vie ont rendu les pertes enfantines moins courantes, mais elles restent traumatisantes quand elles ont lieu.

À cause de ces caractéristiques très marquées, les rendant « supérieurs » aux humains, ils ont été obligés de se cacher et de se comporter comme des humains, bridant leur nature pour ne pas attirer la curiosité de gens mal-intentionnés. Ceci est toujours d’actualité. Bien qu’ils soient obligés de côtoyer les humains, leur nature reste secrète, cachée des yeux curieux et indiscrets.

Au sein même des nés-loups, il est différencié deux catégories d’individus : les enfants du couple Alpha (cf. annexe sur la hiérarchie) et les autres enfants. En effet, le fait d’être Alpha confère un avantage, c’est de pouvoir choisir la grossesse. La mère, une fois enceinte, pourra choisir de poursuivre sa grossesse sous forme animale (et mettre donc au monde une portée de louveteaux), ou sous forme humaine (et mettre au monde un bébé, un enfant humain).

Il est évident que ces deux naissances conduisent à des caractéristiques différentes. Les louveteaux, de naissance, auront des instincts primaires plus développés, avec un attachement particulier à la hiérarchie. Généralement plus loyaux, ils sont également plus sauvages, plus proches de leurs instincts animaux. À l’inverse, ceux nés sous forme humaine sont plus modérés ; bien qu’ils reconnaissent leur meute et les règles qui y règnent, ils n’ont pas un attachement aussi fort que les nés-loups sous forme lupine à la culture.

Pour finir, les nés-loups, comme explicité plus haut, mutent pendant leur enfance pour la première fois. Cette mutation survient entre le onzième et le treizième anniversaire d’un né-loup né sous forme humaine, et vers six mois pour un né-loup né sous forme animale. Il est important de noter qu’un louveteau, lorsqu’il mute pour la première fois en humain, ne sait pas parler la langue humaine, ni compter, ni agir de manière “humaine”. Il se comporte comme l’animal qu’il a été jusqu’alors. Tout comme l’enfant, lorsqu’il mute en louveteau pour la première fois, tient mal sur ses pattes, est perdu face à ses nouveaux sens, incapable de courir correctement, ou de reconnaître la multitude d’odeurs qui apparaissent.

B. Devenir loup.
La deuxième manière de devenir un loup-garou est la morsure, mais pas n’importe laquelle. Contrairement à ce que laisse croire la culture pop, la morsure d’un loup alpha conduit à la mort instantanée d’un humain. Seule la morsure d’un loup lambda, et dans des conditions particulières, peut déclencher une mutation.

Sans que l’on arrive bien à le comprendre, la morsure lupine est une façon assez anarchique de devenir un loup-garou.
Dans un premier temps, cette dernière ne fonctionne que sur un humain qui, dans son potentiel génétique, présente la faculté à muter. Comprenez par là qu’il doit avoir un parent ou un grand-parent qui a, dans ses gènes, le potentiel de muter, ou alors qu’il est un loup-garou actif.
Puis, dans un second temps, l’humain mordu doit être en situation de danger. Sa vie, sur le point de se terminer, laisse le soin à la morsure (douloureuse) de déclencher son potentiel lupin, pour lui sauver la vie. En effet, le potentiel lupin déclenche une mutation, qui va briser les os, reconstituer les tissus et donc, permettre de sauver la vie à l’humain mourant. Le prix à payer ? L’humain devient, pour le reste de son existence, un loup-garou.

Ces loups, sauvés par la morsure d’un loup lambda, sont appelés les nés-humains. Comme leur nom l’indique, ils sont nés humains mais, faute d’une morsure, sont devenus des loup-garous.
Vous avez donc compris que mordre le bout du doigt d’un humain sain ne déclenche pas de transformation.

Pour ces loups, la mutation est moins aisée, moins naturelle, ils sont donc obligés de pratiquer plus régulièrement, mais malgré une pratique continue ils gardent une certaine difficulté à muter par rapport à leurs confrères nés-loups. En effet, ces derniers finissent par ne plus ressentir de douleur lors de la mutation, ils s’y sont habitués alors que les nés-humains ne s’y habituent jamais. Malgré cela, ils possèdent les mêmes particularités que les nés-loups bien qu’elles soient toutes diminuées. Ils guérissent plus vite que les humains, courent plus vite que ces derniers, sont plus endurants et sentent moins la douleur ; mais, par rapport aux nés-loups, ce n’est pas grand-chose. C’est dû au fait que le patrimoine génétique humain prend l’ascendant sur le patrimoine lupin, les rendant « plus humains » et, par conséquent, plus faibles que les nés-loups où c’est le patrimoine lupin qui est dominant. Ils ne sortent donc pas du lot humain et peuvent plus facilement se fondre dans la communauté humaine une fois qu’ils ont conscience de leur véritable nature, ce qui est bien trop difficile pour les nés-loups.

Il faut savoir qu’être un né-humain n’est pas courant. Vous vous doutez bien que les alphas n’encouragent pas la propagation de leurs gènes à l’aide de morsures. Ainsi, sur cinq loups, quatre sont des né-loups et un seul est un né-humain.

C. Être maudit.
Enfin, il existe une ultime façon de devenir un loup-garou. Cette dernière manière, est un phénomène extrêmement rare et toujours incompris par toutes les communautés lupines. De manière assez surprenantes, ce sont ceux qui se rapprochent le plus des mythes imaginés par les mortels, sans doute du fait du croisement des deux races dans l’Histoire de l’humanité.

Les maudits sont, comme leur nom l’indique : maudits. Incapables de maîtriser leur mutation, incapables de gérer leur mutation, incapables de se souvenir de leur changement d’apparence, ils sont piégés dans une identité qu’ils ne reconnaissent pas.

Les maudits sont des loup-garous qui, à chaque pleine lune, mutent. Ils ne peuvent pas diriger leurs mutations, elles s’imposent, violemment, à eux. Où qu’ils soient, quoi qu’ils fassent, leurs corps subit la mutation. Violente, douloureuse, ils sont alors dans un état second sous forme animale ; incapables de contrôler leur corps, ils agissent instinctivement, souvent de manière agressive et meurtrière.

Il est important de comprendre que, les maudits, ont des gènes lupins inactifs. Ils sont nés de l’union d’un humain et d’un loup, ou d’un croisement inter-espèce plus lointain dans leur arbre généalogique. C’est la pleine lune, pour une raison inconnue, qui déclenche, de façon épisodique, leurs gènes. Ainsi, en dehors de ces phases, ils sont strictement incapables (à l’inverse des nés-loups et des nés-humains) de déclencher une mutation. Sous forme lupine, ils sont incapables de réfréner leurs instincts. Ce sont donc eux qui alimentent les histoires sombres sur les loups car, à chaque pleine lune, où qu’ils soient sur le globe, quelle que soit leur activité, leur nature leur impose la mutation. Ils se voient alors contraints de libérer l’animal qui sommeille en eux. Ils sont violents, dangereux et assouvissent leur besoin de sang et de luxure durant cette nuit, tuant, violant, causant des dégâts irréversibles sur leur chemin. Ces loups-là sont traqués par les différentes meutes norvégiennes qui voient en eux la responsabilité de leur peuple. Ils se sentent obligés de leur venir en aide. Pendant longtemps, la tradition norvégienne a poussé à tuer ces loups. Très rares sont les maudits à avoir eu le droit de vivre et, à ce jour, il n’existe qu’un seul maudit qui capable de contrôler ses instincts, sa mutation.
Il existe désormais une meute, inclusive, pour qui travailler avec les maudits et prendre soin d’eux est un projet qui lui tient à coeur (Cf. la meute Klor), les autres ont encore bien des difficultés à les comprendre, à les accepter. À l’inverse des meutes américaines qui, elles, les acceptent totalement.

i. Précisions sur les maudits.
Un maudit, pour être ce qu’il est, doit être “activé”. Cela signifie que son potentiel lupin doit se déclencher. Généralement, cela arrive suite à un événement fort, traumatisant, où la mutation prend le dessus. C’est à partir de cet instant-là que l’humain devient, réellement, un maudit.

Venons-en aux détails, pourquoi donc sont-ils si peu contrôlables ?

Comme nous l’avons déjà souligné, ils n’ont pas conscience de leur forme animale, ainsi ils ne peuvent donc pas prendre de précaution pour gérer cette forme. Ensuite, la forme humaine est prédominante, de ce fait, ils n’ont pas d’odorat surdimensionné, pas d’ouïe surdéveloppée, ils n’ont qu’une légère augmentation de leur sens, de leur force, de leur agilité et vitesse par rapport aux humains (ou alors, à force de travail, ils finissent par largement surpasser les sens naturels des humains, à la différence des nés-humains et surtout des nés-loups qui le sont donc naturellement). Pire encore, ils sont sensibles à la drogue, à l’alcool et aux substances illicites en tout genre. Là où aucun né-loup et aucun né-humain ne pourrait être drogué (ou alors sous d’énormissimes doses), les maudits peuvent être drogués à leur insu, ce qui présente donc un risque non considérable pour la meute. Cela signifie aussi que, sous forme humaine, ils n’ont pas forcément conscience de qui est loup ; ils ne savent pas forcément – à moins de faire partie d’une meute – reconnaître l’aura. Ils n’ont eu accès au don de la meute que tardivement (par rapport aux autres loups).

De manière assez surprenante, ils ont pourtant des réflexes très lupins. Déjà, un loup maudit a conscience de l’aura alpha et même de l’aura Bêta, y compris sous forme humaine. Et, même s’il ne comprend pas pourquoi, son instinct est plus fort et il s’y soumet, même si on ne lui a jamais appris et qu’il ne comprend pas pourquoi il agit ainsi. Un loup maudit, accepté au sein d’une meute, a les mêmes réactions que les autres loups. Ainsi, qu’il soit lambda (ou plus élevé dans la hiérarchie), il a conscience de l’aura des loups qui l’environnent, il obéit à la hiérarchie, à l’ordre alpha et se soumet si on l’y force. Comme pour tous les autres loups, il ne peut résister à l’aura de son alpha, il ne peut s’y rebeller qu’en cas extrême impliquant son âme-sœur. Ainsi, malgré son apparence humaine, la nature inconsciente du maudit reste une caractéristique intrinsèque qui prend le pas, dans son comportement, sur certains points, aussi contradictoire cela puisse-t-il sembler.

Enfin, il faut savoir qu’un maudit peut évoluer. Cela prend du temps, des années, mais il n’est pas condamné à rester ainsi.

Le premier stade est l’activation du maudit. Il découvre alors qui il est, ce qu’il devient et comprend qu’il va muter à toutes les pleines lunes.

Le deuxième stade concerne la mémoire. Deux à trois ans après l’activation, le maudit commence à se souvenir de chaque mutation, de chaque pleine lune et de tout ce qu’il a vécu durant ces dernières années. Pendant cette période là, beaucoup de maudits cherchent à se suicider face aux horreurs qu’ils découvrent.

Vient ensuite le troisième stade, qui est le contrôle de l’esprit. C’est le contrôle, partiel et limité, de la forme lupine. La mutation n’est pas contrôlable, mais toujours imposée au corps, tout comme la forme animale. Ainsi, ce n’est pas la volonté propre de l’humain qui le fait courir, marcher, tuer ou agir, mais bel et bien la conscience animale, sur laquelle il n’a aucun contrôle. Par contre, si le loup vient à commettre un acte allant à l’encontre des principes, de la vision, de l’éducation ou simplement de la conscience humaine, le maudit arrive – petit à petit – à l’éviter. Ce contrôle entraîne le basculement de comportements lupins dans la vie humaine. Plus le maudit arrive à contrôler son loup, plus ses instincts lupins ressortent sous sa forme humaine. Le premier trait est l’agressivité. Le deuxième trait de caractère qui s’intensifie est la loyauté. Contrairement à beaucoup de loups, le maudit a une loyauté aveugle envers l’alpha, surtout si ce dernier l’aide. Un loup maudit prenant contrôle sur sa nature est donc très agressif et très loyal, la traîtrise et l’irrespect – par exemple – le poussent à défendre, farouchement, son alpha ou un membre de sa meute. À noter qu’un loup maudit, intégré au sein de sa meute, est extrêmement possessif envers cette dernière. Il en fait partie, elle lui appartient donc. Il en devient protecteur, parfois trop.

Le quatrième stade est le contrôle mental, dont on pense qu’il permet, à terme, la mutation volontaire. C’est un stade hasardeux, injuste. Il faut au minimum quinze ans pour y parvenir, mais parfois le loup peut rester bloqué au stade précédant encore vingt, voire cinquante ans. Il faut se faire aux auras durant ce stade-là, une particularité du loup-garou qui est très, très difficile à appréhender, mais aussi à accepter. On pourrait croire que tout se fait en même temps, mais les maudits ne sont pas habitués à sentir les auras des autres loups, ils ne sont pas habitués à ce qu’on leur envoie des pensées, ils ne savent même pas bouger leur propre aura. Alors une fois qu’ils contrôlent leur loup, physiquement, ils doivent accepter le contact de l’aura des autres. Si celles de l’alpha et du Bêta sont acceptées instinctivement, il n’en est rien pour toutes les autres. Plus on avance dans le contrôle du loup, moins la présence d’aura des autres loups (à moins d’y être tout le temps confrontée) est acceptable. Le loup maudit, en prenant conscience et contrôle de sa nature, devient extrêmement territorial. Plus le loup s’affirme sous sa forme, plus l’humain se sent lupin, jusqu’au mélange complet des deux personnalités, en dernière phase.

Il faut savoir qu’un maudit qui ne s’intègre pas dans sa meute finira par la quitter (volontairement ou non) et devient deux fois plus méfiant envers toutes les autres meutes. Pour autant, de manière assez surprenante, il n’existe pas de loups maudits solitaires. Déjà parce que leur nature, encore plus que les autres loups, ne supporte pas la solitude. Ils dépérissent lentement, deviennent fous ou se suicident une fois solitaires. Généralement, un loup maudit qui perd sa meute, que ce soit violemment ou par exclusion, finit détruit. S’ensuit une mutation forcée qui le pousse à s’en prendre à ceux qui l’entourent, les instincts reviennent en force et l’humain est mis de côté. Ceci est valable pour tous les maudits. Quel que soit le niveau de contrôle de ce dernier, la perte d’une meute est un châtiment dont il ne se remet que très, très, difficilement. Voire, dans le cas d’un loup ayant pris le contrôle de sa nature, jamais.

Un loup maudit a terriblement besoin de soutien et d’aide pour arriver à prendre le contrôle de son corps et de son état. Le manque de reconnaissance ou le manque d’aide le conduisent, forcément, à la mort.

Un loup maudit, bien plus qu’un autre, a besoin de repères stables et durables sur lesquels se reposer pour mieux s’élever, se contrôler. C’est sans aucun doute sa plus grande faiblesse, car dépourvu de repère, il est capable de tout détruire, d’entrer dans une rage dévorante (surtout s’il s’agit de son alpha) et/ou de sombrer dans une tristesse, une dépression profonde.

À savoir que la mutation des loup-garous maudits n’est jamais volontaire. Comme précisé au-dessus, la mutation est toujours douloureuse et cette intensité ne diminue jamais au fil des mutations. Même au bout de vingt à trente ans, la douleur reste la même et étonnement, le loup ne s’y habitue pas. Il faut savoir qu’un maudit, comme n’importe quel loup, sous le coup d’une émotion violente, peut avoir une mutation. C’est extrêmement rare qu’il arrive à l’empêcher, à la contrôler. Seul un loup ayant un début de contrôle de son loup peut ralentir la mutation et seul un loup ayant pleinement le contrôle de son mental peut éviter cette dernière, et encore, si cela arrive à cause de la mort de son alpha, aucun contrôle n’empêche la mutation.

À noter également que l’Ordre alpha est plus puissant sur les maudits, car ces derniers y sont largement plus sensibles. Il est donc plus rarement utilisé car, généralement, les maudits obéissent sans l’Ordre alpha. Ils ont un respect pour la hiérarchie nettement plus important. Les loups maudits sont incapables d’utiliser le don de la meute, bien qu’ils en ressentent ses effets. Un contrôle total du loup pourrait sans doute le permettre mais, comme il s’agit d’une étape finale, on ne sait pas encore exactement si c’est – ou non – le cas.

« Deux corps, un esprit,
une seule identité. »

2. LA MUTATION

La mutation est la capacité que possède le loup-garou à changer d’enveloppe corporelle. Il peut ainsi, via ce mécanisme physiologique, passer d’une forme “humaine” à une forme “lupine”.

Cette mutation s’impose aux loups, qui ressentent un besoin impérieux de se transformer ainsi qu’une foule de sensations, de sentiments primitifs qui les incitent à vouloir muter avant de ressentir le besoin physique.

La mutation débute par une démangeaison dans les membres inférieurs, suivie d’une douleur et d’un sentiment d’urgence (à noter que lorsque ces réactions physiques ont lieu, c’est le besoin naturel qui remonte à la surface, signe que la mutation n’a pas été régulière). Elle s’intensifie alors, devenant une vive brûlure dans les membres, laissant derrière elle une sensation de chaleur intérieure. Par la suite, la peau s’étire, une douleur sourde naît alors dans tout le corps. Mais le mot douleur n’est pas suffisant pour décrire la sensation de se faire écorcher vif, car c’est exactement de ça dont il s’agit. L’instant primordial avant la mutation, l’ultime moment est sans doute le pire, le plus douloureux.

L’urgence se fait alors de plus en plus ressentir, devenant pressante, opprimante. L’esprit tout entier se focalise alors sur une seule chose : muter. Il est alors vital de garder les idées claires, de ne pas se laisser submerger par les émotions, de rester lucide. La douleur s’intensifie, ravageant le corps et l’esprit, déchirant le peu de résistance encore présente. L’humain doit alors se débarrasser de ses vêtements, de tous ses vêtements, s’il ne veut pas risquer d’impliquer dans sa mutation ses habits et de devenir alors une sorte de « mutant ». Il se positionne ensuite à quatre pattes, le dos creusé, les jambes bien écartées, bras et jambes tendus, les poings serrés, pour accélérer la mutation, la rendre « plus facile » tout en sachant pertinemment qu’elle ne le sera pas. Les muscles des jambes se nouent et se contractent. Le halètement arrive. Il faut alors respirer, se calmer. Le corps tente d’évacuer ce trop-plein d’énergie, il transpire alors abondamment. Jusqu’au moment où, enfin, les muscles se dénouent, le corps se détend, acceptant la mutation.

La suite est alors pire. Les os se brisent et se reconstruisent pour prendre la forme d’un loup, les membres se raccourcissent, les vertèbres se réarrangent, le squelette humain devient lupin. Poils et globes oculaires tombent en poussière, remplacés par les yeux de loups et une fourrure épaisse. Les humains ayant vu ce phénomène racontent qu’une brume dorée entoure vaguement le loup en train de muter pendant qu’il passe d’une phase totalement humaine à un être informe et disgracieux pour devenir un loup entier. Tout change et se réarrange, le corps se transforme et c’est douloureux.

Il faut savoir que muter régulièrement accélère le processus, réduisant la douleur et rendant la mutation « plus naturelle ». Il est donc conseillé de muter souvent pour ne plus être dépendant de l’instinct animal qui pousse le loup à muter dans deux situations : s’il se sent extrêmement menacé, dans le cas d’une sensation extrêmement forte (détruisant alors toutes les limites qu’il s’est fixées), ou dans le cas des maudits, lors de la pleine lune.

Si un loup ne mute pas, il ressent le besoin impérieux de le faire mais il y a également d’autres signes, quelques jours avant le moment fatidique. Tels qu’une forte agitation, des démangeaisons, des crampes internes ainsi qu’une sensation écrasante, étouffante de savoir qu’il faut agir car le corps et l’esprit ne trouveront le repos qu’une fois que tout sera fini. Bien évidemment les loups peuvent anticiper les symptômes et retarder le moment fatidique, mais à un moment ou à un autre, la mutation prendra le dessus, qu’ils le veuillent ou non, qu’ils soient prêts à la recevoir ou non.

Le problème quand on est loup et qu’on attend trop longtemps pour muter, ou qu’on ne le fait pas souvent, voire jamais, c’est que l’ascendant animal prend le dessus. Et il le prend violemment ! Le loup libéré lors d’une mutation trop longtemps attendue ressent une extrême envie de sang, de chasse et il est extrêmement frustré. Il ne répondra qu’à un seul appel : celui du sang. Certains loups ressentent également un besoin de luxure, bien qu’il sera toujours minime par rapport au besoin de chasser et de tuer. Si un loup retarde sa mutation, avant d’arriver à ce stade-là, il pourra remarquer des phénomènes des plus étranges : comme une main humaine qui devient une patte de loup en plein milieu d’un centre commercial, ou la vision nocturne qui prend la place lors d’un jogging en fin de journée. Ces signes avant-coureurs sont annonciateurs du pire et les nés-loups ont appris à s’en méfier et, mieux, à les éviter.

À NOTER : la mutation ne peut pas se faire avec des vêtements, en étant immergé ou en courant. Elle ne se fait qu'en étant intensément concentré sur une seule chose : la mutation. On ne peut rien faire d'autre pendant ce temps. La mutation dans le sens “loup vers humain” est plus facile pour les nés-humains, bien qu’elle soit pareille à la première mutation pour les nés-loups. À l’inverse, la mutation dans le sens “humain vers loup” est plus simple pour les nés-loups et éternellement douloureuse pour les nés-humains.
Les maudits, quant à eux, subissent toujours une mutation comme si c’était la première, la douleur ne s’atténuant pas au fil du temps ; ni le corps, ni l’esprit, ne s’y habituent.

Il est également important de noter qu’une mutation est très coûteuse en énergie. Ainsi, bien qu’ils puissent muter régulièrement (une fois tous les jours), faire plusieurs mutations à la suite est très difficile. Au-delà de deux mutations, il devient compliqué, presque mortel, de réaliser des mutations, quel que soit le sens de cette dernière. Le corps a une réserve d’énergie qui est épuisable, les loups apprennent à la gérer. Ainsi, en cas d’extrême urgence, ils prendront le temps - malgré tout - de réfléchir aux mutations, puisqu’elles ne sont pas infinies.

A. La mutation partielle.
Les loup-garous, quand ils maîtrisent leur capacité de mutation, sont capables de réaliser des mutations partielles. Coûteuses en énergie, mais pratiques, elles permettent de transformer un doigt en griffe, une main en patte, ou encore la tête en une tête de loup. Ces mutations, rarement effectuées, ont un but précis : effrayer, rappeler son rang, ou se sortir d’une mauvaise passe. Il est évident qu’un jeune loup, débutant dans l’apprentissage de sa mutation, ne sera pas en capacité de réaliser des mutations partielles. Seuls des loups expérimentés, habitués à changer de corps, pourront les réaliser. À noter que ces mutations partielles nécessitent une certaine capacité de concentration et de savoir focaliser son énergie sur un endroit précis. Bien que, théoriquement, nés-loups et nés-humains sont capables de le faire, qu’importe leur rang hiérarchique, il est assez rare de l’utiliser. La mutation partielle est utilisée dans un but précis et surtout face à des loups. C’est trop dangereux de le faire face à des chasseurs (ou des humains), le risque étant de dévoiler un secret bien gardé. La mutation partielle, bien que moins coûteuse en énergie qu’une mutation totale, reste néanmoins énergivore. Ainsi, elle ne sera pas utilisée à outrance, ni n’importe comment.

B. Vie humaine et mutation.
Les loups, comme les humains, aiment prendre soin de leurs corps. Il n’est donc pas rare de voir des loup-garous avec les cheveux colorés, avec du maquillage sur le visage, ou avec du vernis sur le bout des ongles. Ces modifications, bien que temporaires, sont existantes sur le corps lupin, comme sur le corps humain. Ainsi, si l’envie vous prend de teindre vos cheveux en rouge (ou en toute autre couleur), sachez que votre forme lupine sera de la même couleur. Les poils et les cheveux de l’humain, sont les poils du loup. La transformation, de manière assez surprenante, ne détruit pas une coloration permanente (bien qu’elle en réduit nettement la tenue sur le long terme). De même, le vernis, bien que s’écaillant alors plus rapidement, se retrouvera sur les griffes lupines, pour tout oeil avisé. Il est vrai qu’en règle générale il ne tient pas plus d’une mutation, donc il est rare de le voir.

Le maquillage, quant à lui, dépend de sa nature. S’il est industriel, il disparaît lors des mutations, rejeté par le corps qui l’attaque. Problème, c’est que l’effet est non seulement désagréable, mais abîme également la peau, comme un mauvais démaquillant. De ce fait, il est habituel que les loups.ves se maquillant utilisent préférentiellement du maquillage dit lupin. Basé sur des herbes (ou parfois du sang animal) et réalisé par des loups (parfois des Guérisseurs ou des Augures), il est conservé pendant la mutation, du fait que le corps ne l’attaque pas. Par contre, il sera visible sous la forme lupine et humaine.

Le maquillage rituel, pour les sacrifices ou les fêtes religieuses est volontairement conservé sous les deux formes et a donc une nature plus particulière.

Au vu de ces informations, il est intéressant de questionner la présence de piercings et de tatouages sur les loup-garous. Concernant les piercings, ils sont des éléments externes au corps et, dans la plupart des cas, faits de métaux. Ils sont donc ôtés lors de la mutation, par crainte de les voir être pris en compte dans la mutation (le corps ne réussissant pas à le détruire) et d’avoir des conséquences irrémédiables sur l’être vivant. À savoir également que pour percer un loup-garou, il faudra éviter de le faire en salon humain, la cicatrisation des loups étant plus rapide que celle des humains, il pourrait être déconcertant de voir un trou à peine réalisé déjà cicatrisé.

Pour les tatouages, bien que leur réalisation soit un peu plus longue et difficile que sur un corps humain (il est donc préférable de se faire tatouer chez un loup-garou), ils sont inclus dans le corps de l’être et donc, conservés par les mutations. Par contre, afin de préserver les tatouages, il est conseillé de ne pas muter pendant la durée de cicatrisation du tatouage, au risque de voir la peau se cicatriser et donc, de faire disparaître le travail. Une fois ce dernier cicatrisé, complètement inclus dans la peau, le corps ne le rejettera pas et la mutation se fera sans difficulté (comprenez donc que le tatouage sera visible sur le corps lupin - bien que les poils généralement couvrent le tatouage - et sur le corps humain).

Dernière chose, les cicatrices. Ces dernières sont nombreuses chez les loup-garous et bien qu’elles n’apparaissent qu’en cas de blessures importantes (du fait de la cicatrisation rapide), elles sont conservées d’un corps à l’autre.

C. La perte de contrôle.
Les loups sont des animaux qui, dès leur plus jeune âge, apprennent à contrôler leurs émotions. Ces dernières sont, en règle générale, la source la plus dangereuse de mutation. En effet, un plaisir intense, comme une rage intense, peuvent provoquer l’envie irrémédiable de mutation. Une envie si pressante, si nécessaire que, parfois, l’esprit flanche et laisse la mutation se faire. Seul problème, toute mutation venant d’une perte de contrôle est, non seulement plus douloureuse, plus énergivore, mais aussi plus dangereuse pour l’entourage. Les émotions, alors exacerbées, le sont d’autant plus sous forme animale, cette dernière n’ayant pas l’apprentissage cortical de l’homme pour les réguler.

Ainsi, une rage folle, une peur extrême, pourra entraîner la transformation momentanée de dents, d’oeil ou de pattes en organes lupins. Une joie intense pourra, à l’inverse, provoquer l’apparition d’une queue, d’une patte ou même d’oreilles. Ces mutations partielles sont assez fréquentes lorsque le louveteau apprend à contrôler ses émotions, ou que le né-humain découvre sa réelle nature. Il est évident qu’avec le temps et les mutations régulières, le contrôle s’apprend, se développe et permet alors à chaque individu de contrôler ses émotions. Ces dernières se doivent d’être, constamment, tenues en laisse, pour ne pas laisser un être parfois dénué de raison prendre le contrôle.

Il est important de noter qu’avec un rang hiérarchique élevé, viennent des émotions plus fortes, plus difficiles à réguler (cf. l’aura), et qui nécessitent donc un contrôle plus important.
« Qu'importe ton rang et ta place,
respecte ceux qui t'entourent. »

3. LA HIÉRARCHIE

A. Pour les Norvégiens :

La hiérarchie, chez les loups, est certainement ce qu'ils respectent le plus au monde. Leur soumission à un loup supérieur à eux est instinctive et naturelle, on pourrait même parler de besoin primitif. Cette soumission est d'ailleurs principalement due à la maîtrise de l'aura, naturellement bien plus forte chez l'Alpha que chez le Lambda (par exemple). C'est d'ailleurs pour cette raison qu'il est extrêmement rarissime qu'un loup de rang « faible » puisse désobéir à l'Ordre d'un loup qui lui est supérieur – à noter que les Ordres sont majoritairement utilisés par le Roi, les Alphas voire, dans certains cas, les Bêtas. Ainsi, afin de faciliter votre compréhension des différents rangs et de leur impact dans la meute, voilà ce qu'il faut retenir :

Le Roi : il est élu par tous les loups, toute meute confondue ; à ce titre, il incarne la plus haute fonction hiérarchique chez les loups, qui va néanmoins de pair avec de lourdes responsabilités dont celle de s'assurer que la Paix soit maintenue. Il se doit également de montrer l'exemple concernant la survie des loups, si bien que l'on attend de sa part qu'il se marie très vite et ait des enfants nés-loups, au même titre que les Alphas. Il est évident que, comme tout Alpha, il doit assurer la protection et la sécurité des loups qui sont sous ses ordres.

Les 6 Conseillers : ils sont désignés par le Roi lui-même afin de le conseiller. Ils ont pour responsabilité celle de proposer des idées au Roi quant à la politique à mener pour le bien-être des loups, selon une ligne directrice qu'il leur soumet en amont. À prendre en compte que le Roi est libre d'accepter leurs propositions – ou non. Ils sont aussi les représentants officiels du Roi auprès des meutes. Ils n’ont pas une autorité supérieure aux Alphas au sein de leurs meutes, mais transmettent les directives principales du Roi aux Alphas de meute.

Les Alphas : ils sont élus par leur meute respective et ont, à ce titre, de très grandes responsabilités, la principale étant d'assurer la pérennité de ceux qu'ils représentent. De ce fait, on attend d'eux qu'ils se marient et aient des enfants – c'est pourquoi il est fort improbable qu'un(e) homosexuel(le) puisse prétendre à ce titre. Ils doivent également préserver leurs loups, donc les protéger efficacement contre toute menace extérieure (dont les chasseurs), ainsi que faire en sorte que leur meute prospère à Bergen. Cela passe donc par une véritable implication politique, mais aussi économique.

Les Bêtas : ils sont désignés par l'Alpha de leur meute respective et ont pour rôle celui de le seconder. Ils font ainsi office à la fois de conseiller et de « chef des armées ». Sans aller jusqu'à dire qu'ils ont une importance égale à celle de l'Alpha, il faut cependant bien prendre en compte qu'il n'est pas impossible qu'un Bêta rivalise de force et/ou d'influence avec ce dernier. De ce fait, c'est en général la force de sa loyauté envers son supérieur qui détermine si oui ou non il est capable de lui désobéir – attention, l'aura de l'Alpha reste néanmoins naturellement plus forte que celle du Bêta. Le Bêta aura également pour rôle de remplacer l’Alpha en son absence. Son autorité est reconnue par les membres de la meute et si l’Alpha vient à ne pas être présent, le Bêta a toute autorité sur la meute.

/!\ Attention, les cinq rangs qui vont suivre sont tous d’égale importance :

Les Traqueurs : représentés par un Chef, choisis par l'Alpha, ils protègent le territoire de leur meute en pistant les odeurs d'éventuels étrangers qui s'y inviteraient. Ils ont également les maudits de leur meute respective sous leur responsabilité : ils doivent s'assurer que le(s) maudit(s) n'attaquent aucun humain lorsqu'il(s) mute(nt) à la pleine lune. Ils veillent également à sa/leur stabilité hors pleine lune, de façon à prévenir le moindre risque qui mettrait leur meute dans une position inconfortable vis-à-vis du Roi (cf. annexe sur les rangs spécifiques pour plus de précisions).

Concernant la hiérarchie des Traqueurs, chaque meute présente un chef des Traqueurs, qui recevra ses ordres directement de l’Alpha ou du Bêta. Il les transmettra alors à ses Traqueurs, qu’il entraînera et dirigera en mission. Il est communément acquis qu’en cas d’extrême nécessité, le chef des Traqueurs de la meute royale dirige les Traqueurs des autres meutes. Pour autant, en l’absence de problème le nécessitant, il n’a pas plus d’autorité que les autres chefs Traqueurs.

Les Augures : la fonction d’Augure est un héritage qui se lègue de père en fils, dans une famille généralement hautement respectée pour cette raison. Assimilable à des “prêtres”, les Augures incarnent la voix de Fenrir lui-même. Ils dirigent les rituels, officient les mariages, etc. S’ils n’ont pas la puissance de l’aura d’un Alpha, dont l’autorité est incontestable grâce à cette aura, ils sont en revanche autant respectés qu’eux aux yeux des loups. Par ailleurs, n’importe qui, dans une meute, est libre de consulter son Augure dont les “prédictions” sont perçues comme sacrées. Ces loups ont une place extrêmement importante au sein des meutes, puisqu’ils conseillent les Alphas, les Bêtas, délivrent des prédictions (même sans être demandées) et sont les porteurs du message divin. Il est important de noter que tous croient les Augures et que leurs paroles ne sont que très rarement (voire jamais) remises en cause.
Il est important de noter qu’une louve ne peut être Augure. Pour autant, cela ne veut pas dire qu’elle ne peut pas avoir le don de Vision des Augures. Certaines, se voient attribuées de ce fardeau, mais toutes - sans aucune exception - meurent rapidement sous l’afflux de ce don. Sans que personne ne réussisse à l’expliquer (il vous ai possible de jouer une louve découvrant son don d’Augure, mais vous accepterez alors qu’elle est vouée à mourir). (cf. annexe sur les rangs spécifiques pour en savoir plus).
NB : il est important de noter qu’un tel rôle nécessitera une très grande cohérence, car il agira potentiellement sur tous les joueurs. N’hésitez donc pas à parler fréquemment à la fondatrice pour vous assurer d’être dans la bonne direction, même une prédiction “banale” peut avoir de grosses incidences sur tous les joueurs (et donc sur l’avenir du forum).

Concernant la hiérarchie des Augures, il n’y a pas de rangs spécifiques. Il est communément admis que tous les Augures de chaque meute ont la même importance. Le.a Roi.Reine choisira un Augure pour le conseiller et celui-ci aura donc pour mission de regrouper, dans les moments importants, les autres Augures. Pour autant, il n’est en rien leur chef et il n’est pas forcément plus puissant. Après tout, Fenrir décide de se confier à n’importe qui et pas forcément à celui que le.a Roi.Reine a choisi.

Les Guérisseurs : au nombre d’un.e Guérisseur.se par meute, cette fonction suppose, comme son nom l’indique, que le loup, la louve, Guérisseur.se a pour responsabilité la bonne santé des loups d’une meute. C’est donc lui, ou elle qui, en cas de blessures (plus ou moins) graves, doit s’assurer que chaque loup s’en sorte afin de préserver au mieux la meute. C’est également le ou la Guérisseur.se qui assiste l’Alpha mère lors de sa mise à bas. Leur savoir est difficilement descriptible étant donné qu’il varie d’une famille à une autre, puisqu’il s’agit d’un savoir qui se transmet génération après génération ; c’est d’ailleurs pour cette raison que les Guérisseurs n’admettent aucun chef, d’une meute à une autre, puisque la vision de leur fonction n’est pas unique, elle est plurielle. À savoir qu’être Guérisseur.se ne se limite pas à des connaissances, ni même à un savoir théorique. Pour être pleinement Guérisseur.se, il faut posséder un don, qui est - comme pour toute la fonction - variable d’un individu à un autre. (cf. Annexe sur les rangs spécifiques pour en savoir plus).

Les Gammas : ils sont aussi désignés par l'Alpha. On pourrait tout à fait les assimiler aux soldats d'une armée, dont le « chef » n'est autre que le Bêta, répondant lui-même aux ordres de leur Alpha. Lorsque la guerre n'a pas lieu, ils veillent à ce que l'ordre règne dans la meute, ils secondent, en quelques sortes, les Bêtas. De ce fait, ils gardent un œil sur les loups instables d'une meute quand ils en ont (maudits, voire nés-humains récemment activés).

Les Deltas : à l'image des Bêtas et des Gammas, ils sont désignés par l'Alpha. Pourtant, leur rôle n'a strictement rien à voir avec celui de ces derniers. En effet, en ce qui les concerne, ils sont chargés de protéger les Omégas chaque fois qu'ils s'éloignent du reste de la meute. De ce fait, il n'est pas rare qu'il s'agisse de loups qui n'ont aucune d'obligation « humaine » qui les empêcherait de mener à bien ce rôle, puisqu'il faut qu'ils soient disponibles quasiment H24 (il y a évidemment des rondes qui sont organisées au sein de l'équipe puisqu'ils ont, comme tout le monde, besoin de se reposer aussi !).

Les Lambdas : simples membres de la meute, ils n'ont aucun rôle particulier à jouer. Ils doivent néanmoins respecter les loups supérieurs à eux.

Les Omégas : le rang d’Oméga est le rang le plus faible de tous. Les Omégas sont, à en juger la faiblesse de leur aura, les loups les plus soumis de tous dans une meute. Pourtant, contrairement à ce que l’on pourrait croire de prime abord, leur fonction n’en est pas moins très importante : leur présence dans une meute est nécessaire afin de s’assurer que celle-ci ne sombre pas dans le chaos. En effet, les Omégas apaisent naturellement les loups, ils ont donc une réelle incidence sur l’harmonie de la meute (cf. Annexe sur les rangs spécifiques pour en savoir plus).

Les Solitaires : comme leur nom l’indique, ils n’appartiennent à aucune meute. Par décision, ou par exclusion d’une meute, de Norvège ou d’ailleurs, toujours est-il qu’ils n’appartiennent à aucune des meutes norvégiennes. Afin de pouvoir vivre en Norvège, traverser le pays, ou juste fouler le sol de ce dernier, ils devront jurer respect au Roi de Norvège (et non pas allégeance) et reconnaître son autorité. S’ils s’y refusaient, ils seraient contraints de quitter le pays, de leur plein grès, ou non.

Particularité du règne de Raphaël Tveit :

Afin de mettre l’accent sur sa volonté de réformer la Justice, Raphaël a créé un nouveau rang à prendre en considération :

Les 6 Procureurs Royaux : ils sont désignés par le Roi lui-même. Leur rôle est de s'assurer que la Justice est bel et bien respectée dans toutes les meutes, ils font ainsi office de « Jurés » dans le cadre d'un procès, aux côtés du Roi (lui-même Juge dans ce cadre précis). Le but est de garantir une Justice moins monopolisée par le Roi, de façon à s'assurer que toute meute se sente équitablement représentée dans de telles circonstances. À noter que s’ils sont moins importants que les Conseillers, ils sont en revanche hiérarchiquement supérieurs aux Alphas.

B. Pour les Américains :

Comme pour les loups norvégiens, le respect de la hiérarchie est un besoin instinctif, voire primitif chez les loups américains. En revanche, les fonctions qu’on retrouve chez eux ne sont pas tout à fait les mêmes, et la distinction se fait même jusqu’à l’appellation des meutes, que les Américains appellent chez eux le Gang. Ci-dessous, voici de quoi se compose un gang, en partant de la fonction la plus élevée.

Les Alphas : ils sont élus par leur gang respectif et ont, à ce titre, de très grandes responsabilités, la principale étant d'assurer la pérennité de ceux qu'ils représentent. À noter que, contrairement aux loups norvégiens, les Alphas sont obligatoirement des mâles. En effet, le modèle américain se veut patriarcal, cela ne signifiant pas pour autant que les femmes ne soient pas respectées à leur juste valeur. Comme pour les Norvégiens, on attend d'eux qu'ils se marient et aient des enfants, bien que l’on n’ait rien contre un Alpha homosexuel pourvu qu’il ait à sa disposition une femelle volontaire pour porter ses enfants, cela tout en refusant le prestige de la fonction d’épouse et en étant consciente qu’elle n’aura aucun droit sur l’enfant né.e. Ils doivent également préserver leurs loups, c’est-à-dire les protéger efficacement contre toute menace extérieure, ainsi que faire en sorte que leur gang prospère. Cela passe donc par une véritable implication politique, mais aussi économique.

Les Guérisseurs : à la différence des loups norvégiens, le Guérisseur, dans un gang, est bien plus respecté que les Bêtas ; cela s’explique par le fait que le Guérisseur n’assure pas seulement une fonction de médecin au sein du gang, mais aussi celle d’un guerrier. De ce fait, le Guérisseur épaule l’Alpha aussi bien d’un point de vue “médical” que d’un point de vue stratégique et politique. Cependant, un Guérisseur ne pourra jamais accéder à la fonction d’Alpha, de même qu’aucun Alpha ne choisira jamais lui-même son Guérisseur. En effet, le Guérisseur étant la réincarnation d’Aralez, il est unique dans son gang et ne peut être remplacé (cf. Annexe sur les rangs spécifiques pour en savoir plus).
NB : Comme pour les Augures en Norvège, un Guérisseur ne sera jamais « une ». D’une part, parce que les femmes sont supposées ne pas se battre ; d’autre part, parce qu’une telle responsabilité les rendrait folles – la Légende veut que les rares femelles à avoir un jour manifesté le don de Guérison aient terminé leur vie dans un état végétatif. Qui plus est, le Don se transmet de génération en génération et, s’il arrive qu’un Guérisseur ne puisse assurer une descendance masculine, c’est un de ses neveux qui héritera de sa capacité, ou cousins, pourvu que le Don reste dans la même famille. Enfin, le Don se manifeste à l’approche de la quinzième année de vie.

/!\ Les deux rangs qui suivent sont d’égale importance :

Les Bêtas : au nombre de deux à quatre par gang, selon la volonté de l’Alpha, les Bêtas l’épaulent et le conseillent de leur mieux. Pour autant, leur fonction consiste avant-tout à assurer la protection des loups du gang, face aux menaces dites vivantes, de chair et d’os. Il s’agit donc essentiellement de préserver les loups des menaces extérieures au gang, aussi bien dans le cas d’une invasion de loups étrangers que dans le cas d’une attaque de chasseurs.

Les Chamans : au nombre de trois par gang, les Chamans ont une fonction plus ou moins similaire à celle des Bêtas, à la différence près qu’ils doivent se concentrer sur les menaces dites spirituelles. En effet, les croyances américaines étant ce qu’elles sont, il leur apparaît primordial de surveiller les mauvais esprits qui risqueraient d’empoisonner les membres d’un gang par leur malveillance. Aucun loup américain n’oubliera jamais le danger que peuvent représenter ces créatures invisibles, puisqu’elles ont jadis décimé tout un gang à elles seules. À noter que chaque Chaman est considéré avec le même respect (ils ne reconnaissent aucun chef parmi eux), à savoir un respect similaire à celui que l’on accorderait à un Guérisseur. Pourtant, leur aura ne leur permet pas de donner des Ordres aussi puissants que ceux d’un Guérisseur.

/!\ Les deux rangs qui suivent sont d’égale importance :

Les Omégas : le statut de l’Oméga est très certainement celui qui marque le plus la différence entre les traditions norvégiennes et américaines. En effet, là où l’Oméga est rabaissé, humilié, voire malmené en Norvège, c’est le contraire chez les Américains : sa fonction est perçue comme honorable et essentielle au bon fonctionnement du gang. Par ailleurs, étant donné le nombre conséquent de Maudits accueillis chez les Américains, il y a bien plus d’Omégas au sein d’un gang que d’une meute puisque leur faculté naturelle d’apaisement a, selon eux, un rôle prépondérant à jouer dans la maîtrise du loup intérieur d’un Maudit. À noter qu’en raison de la place particulière accordée à la Femme dans la société patriarcale américaine, ou encore de l’importance de sa protection, jamais une femme ne pourra être Oméga. Il paraît en effet impossible pour un homme de porter une main agressive sur une femme.

Les Traqueurs : ils ont exactement le même rôle que les Traqueurs norvégiens et ils évoluent également sous la direction d’un chef. En revanche, comme pour les Omégas, ils sont bien plus nombreux étant donné le nombre de Maudits au sein des gangs.

Les Lambdas : simples membres d’une meute n’ayant aucune fonction particulière. Ils sont en revanche obligés de montrer le respect qui leur est dû aux loups supérieurs.

Pour finir, il ne faudrait tout de même pas oublier le Vahagn, c’est-à-dire : l’équivalent du Roi de Norvège. Il faut savoir que, chez les Américains, la Monarchie est plus proche de l’absolutisme que du constitutionnalisme. En effet, là-bas, le Vahagn est forcément un membre du gang indien, plus précisément, il s’agit de son Alpha. On raconte que les loups hispaniques et afro-américains n’ont jamais contesté l’autorité des Indiens, notamment parce que ceux-ci les ont accueillis à bras ouverts à une époque où ils cherchaient une terre d’accueil susceptible de panser les blessures causées par leur Histoire respective. Ainsi, il n’est pas rare de voir l’Ordre Royal se répercuter de père en fils, sur plusieurs générations.

NB 1 – Pour ce qui concerne les Solitaires d’Amérique, ils sont contraints de rencontrer le « Vahagn » pour obtenir le droit de séjourner sur les terres amérindiennes. Selon leur caractère, ce dernier est en droit de les refouler hors d’Amérique, chose qui n’arrive que très rarement. Réputés pour leur hospitalité, les loups américains n’ont jamais rejeté que les loups aux désirs corrompus. Certains prétendent que les Chamans ont un rôle à jouer en la matière, mais seul le « Vahagn » pourrait vous confirmer si c’est exact.
NB 2 – Si les loups ont normalement un comportement territorial extrême, c’est d’autant plus flagrant avec les Américains. Bien que le gang indien soit préservé de toute attaque puisque les loups s’accordent tous à dire que c’est leur territoire, il n’empêche que les gangs hispaniques et afro-américains ne cessent de s’en disputer des bouts. Constamment. Si bien qu’un loup hispanique se baladant sur le territoire afro-américain sera très mal reçu, et vice-versa. Cette tendance est d’autant plus marquée qu’ils ne résident plus sur leurs propres terres depuis leur arrivée en Norvège, si bien qu’il est essentiel, si ce n’est vital, à leurs yeux, de s’approprier le plus de territoire possible en attendant que le Roi s’en mêle et ne leur attribue un “territoire” en particulier...