• Force : 1
• Vitesse : 2
• Agilité : 2
• Compétence au choix (Informatique) : 4
• Maîtrise d'une arme : 0
• Résistance  à la manipulation : 3
• Combat : 1

Intelligence analytique : capacité d’analyse, mémoire, logique
Apprentissage rapide : Son atout principal : il intègre très rapidement le savoir, en particulier scientifique. Ce qui en fait une encyclopédie sur pattes.

Dans le cas de personnage inventé :
Je ne vous autorise pas à faire de mon personnage un scénario si mon compte était supprimé.  

La terrasse du café grouillait de touristes, se reposant après une dure visite au coeur de Paris. Elle affichait complet ; ce mois de juillet étonnamment chaud reflétait parfaitement les conséquences du réchauffement climatique. L’homme fit rouler la fumée de cigarette dans les airs, tout en prenant un air songeur. Il interrompit le sujet en cours pour un tout autre :

- Hey, tu te souviens de ce mec qu’il y avait dans notre promo en licence ? Tu sais... Gabriel.
- La caricature de geek qui était major ? Ouais, pourquoi ? Il siffla une gorgée de bière, tandis que son camarade reprenait. Il y avait soudainement une forte odeur de commérage. Et ce ne sera pas en bien. Bien que personne ne détestât Gabriel Chevalier, personne ne s’était lié à lui d’une autre manière que professionnelle. Il semblait tellement heureux dans sa solitude que l’aborder n’était pas l’envie la plus naturelle. Il était sympathique, certes, mais un peu étrange. Il semblait vivre en permanence sur une autre planète.

- Je l’ai recroisé récemment. Il a fait un PhD de neurosciences à Boston.
- Faut bien qu’il y en ait qui réussissent. En même temps, vu le temps qu’il passait sur ses cours, 'fallait bien que ça paie. S’il ne pouvait pas devenir chercheur, personne dans notre promo n'aurait prétendre à un doctorat...
- Il s’est fait sa petite réputation tout de même. Son labo a quand même sorti un article pour PNAS alors qu’il était dans cette étude.
- La chance. À peine un doctorat et déjà un bel avenir... Alors que mon équipe piétine pour trouver les financements du dernier projet...
- Il s’est même fait proposer un post-doc’ à la prestigieuse université d’Oxford. Avec une pointure en directeur. Et tu sais la meilleure ? Le mec a refusé ! Il a RE-FU-SÉ ! Il a préféré aller s’enterrer dans un labo de seconde zone à Bergen.
- Bergen ? C’est pas en Norvège ?
- Si.
- Ça à l’air paumé.
- Ouaip. C’est surtout la ville où on dit qu’il y aurait une grosse communauté de loups. J’ai vu ça sur le net.

Un silence de quelques secondes. Il songea que son ami passait trop de temps sur des forums étranges, où les théories conspirationnistes foisonnaient. Il engloutit les dernières gouttes de sa pinte.

- J'avoue que je l’aurais carrément vu fuir ce genre de situation à la con. Enfin bon, ce sont des rumeurs. Espérons pour lui que ce ne soit que des conneries.

Il regarda son téléphone.

- Bon, si on se grouille le cul on peut choper vite fait le métro. Pour une fois, on nous reprochera pas d’être en retard.

- Je ne comprend toujours pas comment as-tu pu refuser une opportunité pareille, geignit sa mère. Tu aurais eu le tampon OXFORD sur ton CV ! Tu aurais pu aller où tu voulais après ! Ton père et moi avons fait TELLEMENT de sacrifices pour que tu puisses étudier aux Etats-Unis et...

Gabriel se massa mentalement les tempes tandis qu’elle répétait inlassablement le même refrain, contrepoint infini du plus ennuyeux des morceaux de musique. Il détestait quand elle partait dans ces états. Gabriel ceci, Gabriel cela. Le retour du fils prodigue de lui avait pas plu, puisque malheureusement le "fils prodigue" ne faisait pas les choix qu’elle aurait souhaité. Et quand ce n’était pas ça, c’était un subtil «Gabriel, la fille de la voisine s’est mariée récemment. Tu sais, elle a ton âge...». Il pouvait aisément le traduire par «Gabriel, tu devrais songer à te marier vu que tu approches dangereusement des trente ans. Je n’ai pas envie d’être grand-mère sur mon lit de mort».  À ce sujet, elle ferait mieux de compter sur son second fils, qui avait un physique avantageux et une bonne tchatche, qualités fort utiles pour trouver une compagne et donc générer des marmots.

- Tu me diras s'il y a vraiment des Loups là-bas ? Questionna d’ailleurs le concerné, tout en tapotant activement sur son smartphone. Il sembla vouloir sauver son ainé du naufrage que serait la tentative de calmer sa mère.

- Si tu veux, je t’enverrai une touffe de poils par la Poste. Comme ça tu pourras te la jouer devant tes copains.
- Faudra que tu prouves que c’est bien du loup-garou.
- Je ferais signer un certificat par son propriétaire ?
Petit rictus amusé de son cadet, qui piocha des frites avec la dextérité d’un ninja, mais ceci n’échappa pas au regard averti de sa mère.
- Ne te sers pas directement dans le plat ! Elle se retourna vers son ainé. Tu devrais quand même être prudent avec ces histoires, Gabriel. Tu as tendance à ne pas te méfier des bonnes personnes. Elle fut approuvée par un mouvement de tête de son mari, qui s’occupait plus du rôti que de la conversation. Gabriel se contenta de hocher machinalement la tête, pour faire plaisir à sa génitrice. Oui, il sera prudent, non, il ne trainera pas seul dans les rues, non, il ne se fera pas copain-copain avec un gang peu fréquentable. Il avait soudainement l’impression d’avoir pris un appartement dans une cité de la Seine-Saint-Denis.
L'existence des loups à Bergen n'était qu’accessoire. Il avait juste envie de changement. Bergen était avant tout une jolie ville, coincée dans un fjord et entourée de nature. Il avait assez soupé de la démesure américaine, de sa vie foisonnante et épuisante, de ces six ans à se sentir perdu dans l’immensité de la jungle urbaine. Le laboratoire de Bergen était certes moins connu, mais lui proposait un terrain d’étude très intéressant et un projet novateur où ses capacités seraient vraiment utiles. Il se trouve que la ville a eu, grâce à cette histoire de loups, un regain des investisseurs de tous niveaux. Peut-être pourrait-il rencontrer et étudier des volontaires loups. Peut-être eux-même avait-il une science différente. Peut-être était-ce de leur savoir que leur venait leur don de métamorphose. Il tut ces interrogations. Elles ne le mèneraient à rien, simplement à se heurter de nouveau à la douloureuse fissure au coeur de son esprit cartésien, causée par l’existence subite de ces êtres si proches mais si différents. Cela faisait déjà quelques temps qu’il ne pouvait plus répondre à son jeune frère que ses livres n’étaient que fables et foutaises. Car s’il y avait des Loups dans les bois, pourquoi pas des Sirènes chantant sur les côtes , des gnomes travaillant dans les chaumières, des Fées dansant dans les dolmens, des Vampires hantant les cryptes, et bien d’autres puissances "surnaturelles". Si ça se trouvait, le lutin qui emmêlait les câbles des écouteurs était bien réel... Ce qui ferait qu’il pourrait enfin choper et éliminer définitivement cette infâme petite raclure. D’ailleurs, il est très probable ce lutin existe vraiment dans notre dimension. Comment expliquez-vous sinon que l’on range des écouteurs tout bien enroulés pour y retrouver un véritable sac de noeuds ? Bon, on va éviter de divaguer, déjà que les membres du staff prennent de leur temps pour lire cette fiche, et Dieu sait qu’il n’est pas facile tous les jours d’être membre du staff. Concluons cette histoire qui a déjà bien trop duré. Et si vous cherchez le quatrième mur, il n’en reste désormais que quelques briques, juste ici.

Ses rêveries furent interrompues par la voix inattendue de son père :

- Tu en as fini avec le bordel administratif ? 
Il n’alla pas dans la direction de son épouse. Il savait très bien que raisonner son fils était un échec annoncé, puisqu’il tenait clairement de sa mère.
- Oui. Pour le reste... Advienne ce que pourra, lâcha-t’il dans un demi-soupir.

Il espérait juste que la folie humaine avait épargné ce coin aux allures tranquilles.