Âge : 27 ans => 5 points
Rang social : Traqueur => 4 points
Expérience : Expérimenté => 5 points
Physique : Fin => 2 points
Total : 16 points

Mémoire olfactive : Les odeurs sont celles qui réveillent le mieux ses souvenirs. Pratique pour un traqueur de pouvoir identifier rapidement une piste.

Observateur : L’observation, c’est ainsi que Leif apprend le mieux. Il vous regarde faire, de loin, et retirera très vite des éléments de ce qu’il a vu. Mais c’est aussi comme ça qu’il apprend des gens, en décèle leur habitudes, leurs expressions, ce qu’ils aiment, ce qu’ils détestent, et surtout ce qu’il veulent le plus. C’est ainsi qu’il tend les ficelles pour vous appâter et faire de vous ce qu’il veut.

Dans le cas de personnage inventé :
Je vous autorise/ne vous autorise pas à faire de mon personnage un scénario si mon compte était supprimé.  
Il s’agit d’un PV (Traitre Roux).

Leif Helström est un pur roux. À tel point qu’on ne pourrait vraiment lui reprocher ses défauts puisqu’ils lui font si bien porter le nom Helström. Il porte les stigmates de sa meute jusqu’au bout des griffes : moqueur, fanfaron, qui l‘ouvre en permanence, mais qui détale en vitesse dès que les choses tournent mal. Mais quand on est le lâche parmi les lâches, vous vous doutez qu’on a pas vraiment de considération envers les autres loups, et pire, au sein de la meute rousse. L’histoire ne saurait dire si sa personnalité s’est dirigée ainsi pour être ce qu’on attendait de lui, c’est à dire être un roux fier d’être un roux, et qui rendrait fiers les autres roux, ou simplement parce qu’il était comme ça. Enfant, il était un louveteau maigre, qui était bien moins fort et prometteur que le frère et la sœur qui ont péri à sa place. Sa première transformation en humain fut lamentable et il fut d’ailleurs le seul parmi sa famille a avoir subit un tel échec. Et lorsqu’il commença sa vie humaine, il était encore en retard par rapport aux autres loups Helström, et ce dans tous les domaines. Lire, écrire, parler, marcher. Tout sans exception. Il n’était même pas assez brillant dans ses études ou dans ses passions pour rattraper quoi que ce soit.
Alors qu’en face, il y avait Amanda. La future Alpha. Sa soeur ainée était exceptionnelle, comme si tous les échecs de Leif était le reflet de chacune de ses réussites. Brillante, forte, charismatique, et ayant miraculeusement hérité un peu plus de courage et de volonté que la moyenne des roux, elle gagna assez vite le respect de ses pairs, et peut-être, à l’avenir, celui des autres meutes. Ses parents se concentrèrent sur ce petit bijou qui était derechef promise à un glorieux avenir, et pourrait redorer un peu le blason des Helström. Leif, celui avec qui on arrivait à rien, se vit peu à peu délaissé. Car même le frère et la soeur qui le suivirent étaient bien meilleurs que lui, achevant son état de cas désespéré. Ses parents, bien qu’ils n’étaient qu’amour pour leur enfant, l’accablaient en permanence de reproches, essayaient de le motiver en lui miroitant les exploits de sa fratrie, mais il restait aussi déplorable. La seule personne qui semblait lui tendre la main, c’était Amanda. Elle était toujours là pour le protéger de toutes les formes de mépris, toujours là pour le consoler quand il avait besoin de quelqu’un, toujours présente pour compenser sa propre faiblesse. Elle était sa confidente, celle qui le tirait en permanence vers la lumière. C’est ainsi qu’au lieu d’être entravé par la rivalité et la jalousie, il admirait  et adorait son ainée plus que quiconque. Elle serait la future Alpha Helström, la meilleure de toutes, et il la suivrait jusqu’au bout du monde. C’est pour elle qu’il a travaillé ses seuls piètres talents : la course, où il était un peu rapide et endurant, et surtout son odorat. Il avait, avec un peu d’entrainement, le parfait profil pour devenir traqueur. De plus, même s’il restait un loup bien plus taillé pour la vitesse que la puissance le destin avait voulu que son physique s’épaississe au fur et à mesure de sa croissance. Traqueur avait aussi un statut privilégié avec les Alphas, et il espérait vivement qu’à l’avenir ses talents serviraient assidument Amanda, et même grimper dans les échelons et devenir un jour le Chef des Traqueurs de la Meute Rousse.
Vint le jour où leur mère mourut. La vie des loups est longue, mais pas éternelle. Amanda a été vite reconnue par les roux comme leur leader par sa force de caractère qu’elle leur imposait déjà depuis longtemps. Il fallait dire que les roux ne sont pas la meute la plus docile à diriger, alors il ne faut pas être du genre à se laisser marcher dessus. Elle aurait du pain sur la planche, et évidemment beaucoup à de choses à leur prouver.

L’Alpha est morte, vive l’Alpha.

Il tira, contrarié, sur sa cigarette. Ce jour était un putain de deuil national, et tout le monde s’en réjouissait, sortant sourires et félicitations. Chaque nouvelle congratulation ou souhait de bonheur lui donnait envie de planter ses crocs dans quelques cous. Félicitations de quoi ?! De cet échec annoncé ?! C’était un véritable naufrage qui s’annonçait, ce sera un putain de remake de Titanic où l’amour ne durera que deux jours avant de sombrer coulé par l’iceberg de la réalité ! Son intérieur bouillait d’émotions assez violentes, mais il devait se tenir à carreau pour faire bonne figure au nom de sa famille. De plus, il n’était pas de taille à péter les dents d’un Alpha de Clan, même si ce n’était pas l’envie qui lui manquait. Depuis le début de la journée, il passait son temps à malmener les Omégas. La meute mettaient ça sur le stress de la cérémonie. En vérité, il s’en foutait, de cette cérémonie. Il y avait juste un petit connard d’enfoiré doublé d’un sac à merde qui épousait sa soeur cette nuit alors qu’il ne la méritait pas. Il allait la rendre malheureuse : on voyait clairement que sous leurs sourires, l’Alpha de la Meute Rousse et l’Alpha du Clan Hjertelig ne s’entendaient que moyennement. Certes, son futur beau frère avait beaucoup plus de moyens financiers que sa propre famille, grâce à leur commerce du pétrole. Malheureusement, la crise financière leur avait perdre un peu de leur grâce. Les Helström manquaient toujours d’un peu de considération, car même les qualités d’Amanda n’avaient pas réussi à convaincre l’entièreté de la meute. Elle était jeune. Donc elle faisait des erreurs. Mais on ne le lui pardonnait pas. Le Clan Hjeterlig était le plus houleux à son encontre, songeant notamment que la famille favorisait le Clan Goy, ce qui éclata la Meute en deux. Sous les conseils de son père, sous ce qu’elle considérait être devoir en tant qu’Alpha, Amanda conçut à faire ce sacrifice personnel afin de calmer les tensions. L’Alpha Hjertelig était en âge de se marier, et lui aussi souhaitait la paix et l’équilibre. Les Helström était une vieille famille. Certes, la moins respectée de toutes les vieilles familles lupines, mais une de celles qui avait marqué l’histoire de Bergen de leurs pattes. Il y avait là un arrangement évident.
La nuit posait son voile, laissait apparaître peu à peu la pleine Lune. Il regarda l’astre, puis écrasa son mégot au sol d’un air rageur. Il avait essayé de la dissuader, d’expliquer à son paternel que c’était la pire idée du monde, mais il avait échoué à la protéger. Personne ne semblait avoir eu un peu de jugeotte. Ce serait, à son sens, donner un espoir de réconciliation à la meute rousse ainsi qu’un bel évènement à fêter. Du pain et des jeux, en somme. Puis on leur retirera la sucette de la bouche quand ils verront que ceci n’était que vent, paillettes, et poudre aux yeux. Dernier soupir agacé. Il réarrangea son déguisement de pingouin pour se diriger vers le lieu du mariage. Contrairement au reste de la meute, il ne s’y amusera pas. Il y verra sa soeur, plus magnifique que jamais, marcher vers l’autel tel vers l’échafaud. Il la verra prononcer ses voeux, des voeux éternels devant les dieux, des voeux qui l’accompagnera durant tout une vie, sauf en cas de mort inespérée de son mari. Il la verra vivre son malheur. Jusqu’à la fin de l’éternité.